Les évènements migratoires posent de nombreuses problématiques et créent de nouveaux besoins. Promouvoir la cohésion sociale par l’inclusion des migrants et des réfugiés environnementaux est donc au centre de nos priorités et se traduit par la création de lieux de rencontres et d’échanges dans des espaces végétalisés. Ces projets contribuent à promouvoir une politique d’information et d’accompagnement.
Inclusion sociale
Partant du principe que la perte des ressources aggrave les risques de famine et de pauvreté pendant les évènements migratoires, nous facilitons la création de jardins de permaculture. En plus d’un partage de connaissances et de techniques agricoles durables, la création de potagers urbains vise à insérer des déplacés environnementaux à Genève.
Notre association joue le rôle de facilitateur en mettant en contact des agriculteurs et des déplacés environnementaux. Pour cela, elle collabore avec des professionnels souhaitant promouvoir la permaculture, la biodynamique et toutes cultures biologiques, pour créer des jardins urbains, périurbains et ruraux promouvant le lien social et la sécurité alimentaire. Ces partenariats contribuent au développement local selon une logique économique responsable et durable.
Notre projet s’adresse aux réfugiés environnementaux et il vise à favoriser leur intégration en créant des potagers de permaculture qui stimulent la création de lien social et le partage entre les migrants et les habitants des quartiers afin de mettre en commun nos ressources et d’apporter une dimension sociale et solidaire à la plus-value environnementale de l’agriculture durable. Notre projet d’insertion vise à ce que les réfugiés environnementaux puissent exercer, à terme, une activité rémunératrice et/ou subventionnée tout en devenant les porteurs autonomes de ces projets.
Nos projets d’inclusion sociale favorisent l’engagement citoyen : dans une démarche collaborative, ils travaillent sur des potagers à proximité de leur lieu de vie et échangent avec les nouveaux arrivant-e-s. Ils encouragent également des relations solidaires en intégrant les personnes âgées isolées et les jeunes des quartiers.
Insérer grâce au travail de la terre
La promotion de l’agriculture écologique et urbaine où les migrants deviennent des parties-prenantes autonomes des projets permet de soutenir une économie sociale, solidaire et créative. Ces projets favorisent l’animation des quartiers et renforcent leur attractivité pour les habitants. Notre choix pour l’aménagement de potagers de permaculture permet de promouvoir des connaissances et des
techniques de base utiles pour produire des denrées alimentaires à petite échelle par le biais d’une ingénierie agricole peu demandeuse en intrants énergétiques et hydriques et donc applicables sur de petits espaces.
Appliquer cette idée de « consom’acteur » c’est promouvoir une éthique de développement durable à nos espaces urbains et péri-urbains ainsi que la création de lien social entre les citoyens genevois et les migrants, porteurs d’idées et de connaissances. Par la promotion de jardins urbains de permaculture, nous promouvons des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, valorisant la biodiversité locale, enrichissant la qualité des sols et peu demandeuses en eau et en énergie. La permaculture est une ingénierie générant des déchets recyclables et donc systématique réutilisés dans sur les lieux de production agricole. Elle encourage un mode de consommation local et durable.
Une pratique déjà éprouvée à Genève
Recourir au travail de la terre pour favoriser le lien social est une initiative déjà existante dans plusieurs communes du canton de Genève. Nous pouvons citer par exemple les potagers urbains de Saint-Jean, fruits de la collaboration entre la Ville de Genève et l’Hospice générale ; les jardins d’Anières qui ont rapproché les requérants d’asile de leurs voisins ; ou encore le potager de Feuillasse, à Meyrin, qui rassemble migrantes, jeunes et enfants autour d’une activité commune.
Chacun de ces projets partagent la même qualité : avoir su réunir plusieurs acteurs associatifs et publics, dans le but de développer des activités sociales enrichissantes et d’offrir à la population des espaces d’échanges conviviaux et humains.
Sensibilisation
L’Organisation REVI prévoit le développement de programmes éducatifs et culturels, notamment pour sensibiliser les jeunes générations aux catastrophes environnementales et climatiques. Expositions photographiques et bandes dessinées sont des supports de communication par exemple utilisés dans des manifestations.